Société et modes de vie– category –
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Une petite histoire des geishas
La geisha est l'un des personnages emblématiques du Japon même si ce que l'on croit savoir varie beaucoup d'une personne à l'autre. On voit encore des personnes persuadées que ce sont des prostituées de luxe, c’est faux mais pas tout à fait. On rencontre aussi beaucoup d’amoureux du Japon qui savent que ce sont surtout des artistes, c’est vrai mais pas tout à fait. Dans un cas comme dans l’autre la confusion est compréhensible, L’histoire des geishas est complexe et souvent ambiguë. Essayer d’avoir une réponse complète nous oblige à nous pencher plus en détail sur cette histoire et à voir comment elles sont devenues les icônes que nous connaissons. -
L’art de la vendetta : Kagiya no Tsuji
L'époque Edo et ses grands théâtres Kabuki ont toujours aimé les bonnes histoires de vendettas. Au répertoire du kabuki on peut bien sûr citer le Chûshingura, l'histoire des 47 rônins d'Ako (Ako Rôshi), ou bien la vengeance des frères Soga (durant l'époque Kamakura) mais le Kagiya no Tsuji ou "vengeance d'Igagoe" prend facilement la troisième place du podium. Basée sur des faits réels, cette histoire de vengeance est aussi un livre ouvert sur comme les samurais devaient mener leur vendetta. -
Scandale à la cour du shôgun, l’affaire Ejima-Ikushima
Au début de l’année 1714 Edo fut secouée par un scandale de mœurs inédit impliquant une dame haut placée de l’Ôoku, le sérail du shogun Tokugawa. Dame Ejima avait défrayé la chronique avec un acteur de kabuki appelé Ikushima, un scandale qui secoua l’Ôoku et le shogunat même et qui eu des répercussions qui firent l’histoire du Japon. Entre les couloirs feutrés du palais, la scène illuminée du kabuki et les geôles humides du shogunat il s’agit un peu des liaisons dangereuses japonaises. -
Hagakure, interpréter le bushidô
Hagakure est le titre d’un ouvrage rédigé au début du XVIIIe siècle sous la dictée de Yamamoto Tsunetomo (1659-1716) détaillant les préceptes moraux qui doivent guider le samurai, littéralement la voie du guerrier. Ce concept de bushidô a été popularisé en dehors du Japon et se retrouve aujourd’hui jusque dans la culture populaire et les médias, parfois réinterprété de manière originale. La vision occidentale du bushidô est en grande partie fondée sur le Hagakure mais pour comprendre Yamamoto Tsunetomo et sa vision du bushidô il faut le replacer dans son contexte. -
Dejima, porte du Japon, fenêtre sur le monde
Si vous allez à Nagasaki et visitez l’ancien Dejima reconstitué vous verrez qu’il s’agit d’un lieu de petite taille. Seul lieu où les Européens pouvaient entrer au Japon pendant la période Edo, la taille de l’ilot ne reflète pas son importance dans l’histoire japonaise et dans la naissance du Japon contemporain. -
Shi Nô Ko Shô : Comment le Japon d’Edo pensait la société
Le Japon médiéval pourrait être vu comme une société féodale dominée par une noblesse armée, les samurais, dirigés par leurs seigneurs et le shôgun au dessus d'un peuple de roturiers indistincts mais obéissants. Au-delà de la société telle qu'imaginée par les penseurs d'Edo on s'aperçoit cependant que la réalité était bien plus complexe et changeante, remettant même en cause l'idée d'une domination des guerriers sur la société.